Quittant ton pays natal, l’Espagne
Franchissant plaines et montagnes
Laissant derrière toi, tes proches
Avec pas de pesetas dans tes poches
Baluchon et guitare sur le dos
On te surnommait le roi du flamenco
La France t’accueillit les bras ouverts
Délaissant derrière toi, la misère
Fuyant un dictateur et sa folie
Dans une belle région, tu as atterri
Ne parlant pas un mot de français
Les premiers mois ne furent pas aisés
Faisant au début plusieurs petits boulots
Te couchant très tard et te levant très tôt
Tu te marias avec une gentille fille
Et fonda un foyer avec une famille
Main de fer dans un gant de velours
Tu nous éduquas avec amour
Toujours dans le respect des choses
Tu as su nous transmettre avec osmose
L’humanité et un monde sans haines
Une vie meilleure que la tienne
Bosseur besogneux, tu travailla dur
Dans le milieu de l’agriculture
Ta fin de vie fut un long calvaire
Tu souffris le martyre et en hiver
Tu fermas les yeux entourés des tiens
Nous laissant seuls sur ce chemin
Aujourd’hui si je suis l’homme que je suis
C’est grâce à ce que tu m’as transmis
Maintenant que tu es au paradis
Je voudrais te dire Padre grand merci